
RITUHËLL
Illustrations & Légendes

☽ La fée orgueilleuse ☾
( Chanson traditionnelle estane )
« Emma, veut-tu nous gringotter quelque chose de ton pays ? Après tout, les Croisés aiment la fête, non ? Vous devez bien avoir quelques petits chants chez vous.
– Oh, je ne chante pas très bien, et ce n’est pas du niveau de vos prestations.
– Ne t’en fais pas, nous ne sommes pas critiques envers les amis. »
Elle sourit.
« Avez-vous déjà entendu pleurer la fée, dont le miroir magique était né d’une fleur ? Et bien, son histoire, nous allons tout à l’heure, autour d’un feu, vous la narrer. »
Dans la forêt dite aux murmures
Vivait une fée étincelante.
Dont la chevelure brillante,
Rendaient doux les plus durs.
Elle aimait se coiffer, et se peigner.
Mais surtout avec ses amies, fanfaronner.
Toutes les autres fées la jalousaient,
Si bien qu’elle se plaisait
À vanter ses beaux cheveux
Sans respect envers eux.
Mais son orgueil la perdit,
Car un jour de pluie,
Poussa une fleur magique
Dont les pétales magnifiques
Donnèrent vie au miroir
Qui éclairerait son cœur noir.
Dans la forêt dite aux murmures
Vivait une fée arrogante.
Dont la chevelure brillante
Rendant doux les plus durs.
Une sorcière passant par là,
Décida de changer cela.
La fierté déplacée de cette fée
Devait être stoppée.
Elle lui offrit le grand miroir
Pour que jour et nuit, elle puisse se voir.
La fée en fut enchantée,
Et décida de ne jamais le délaisser.
Ainsi, elle s’admirait à chaque instant,
Perdant toute notion du temps.
Les années passèrent,
Tandis que les autres fées se gaussèrent.
Quand ses esprits, celle-ci reprit
Ses cheveux avaient déjà blanchi,
Et les autres fées prirent malin plaisir
À sous la gêne, la voir rougir.
Et jamais on ne l’entendit plus
Vanter ses attributs comme un dû.
Dans la forêt dite aux murmures
Vit, une fée déchue.
Dont la chevelure perdue,
Et la honte perdurent. »
☽ La fée Mélodie ☾
( Chanson traditionnelle estane )

☽ Le Coucou Sonne ☾
( Chanson traditionnelle ?? )
Dans la maison calme
Chaque heure, le coucou sonne.
Et posé au bord de son âme,
l'oiseau a le coeur qui résonne.
Il sait que tout n'est que bois,
que son esprit resteras dur.
Mais l'oiseau ne se lasse pas,
Il regarde la pendule obscure.
« Envole toi, coucou de mes rêves ! »
pleure l'oiseau chaque jour.
Mais le monde reste sourd.
Et il en crève.
☽ Le chant d'Ignis ☾
( Chanson traditionnelle abarianne )
« Hemna Hé hé.
Hemna Hé aaaah Ehm.
Doucement il se réveille,
Mon dieu aimé, mon amant.
Hemna Hé hé.
Hemna Hé aaaah Ehm.
Le temps est venu de pleurer
Ceux qui nous ont précédés.
N’oublions pas leurs péchés.
Ils sont là pour nous guider.
Hemna Hé hé.
Hemna Hé aaaah Ehm.
Hema Hé hé.
Hemna Hé aaaah Emh.
La lune renait cette nuit,
Son rayon est notre vie,
Elv est là pour nous guider,
Jusqu’au retour de son aimée.
Hemna Hé hé.
Hemna Hé aaah Emh.
Hema hé hé.
Hemna Hé aaah Emh.

☽ Espoir de Lumière ☾
( Chanson traditionnelle estane)

Douce Lune qui s'envole chaque soir,
Alors que brille, dans son dos, l'espoir ;
Son Rayon éternel a volé,
Le cœur d'un de ses héritiers.
Clair Soleil qui vogue au midi,
Une douce ombre derrière lui ;
Son héritier amoureux a ouvert
Le cœur d'un rayon fier.
Amour impossible, obscur et clair,
Que depuis toujours bercent les mères.
Devenu réel par la beauté de l'âme,
Et du regard épanoui d'une femme.
Soleil et Lune alors bloquèrent,
Leurs rayons, loin de la terre.
Espoir et Lumière furent séparés,
et leur amour, en fut égaré.
Lumière devint froid,
Et la terre dans l'effroi.
Espoir fut brisée,
Ses sentiments explosés.
Elle criait, elle criait
Et son cœur entier chavirait.
Elle pleurait, elle pleurait
Et son âme se languissait.
Perdue par la folie de sa mère,
Elle disparut, tréfonds de la Terre.
Lumière à sa recherche partit,
Et jamais plus on ne le revit.
Douce Lune qui pleure chaque soir,
La perte de sa fille Espoir,
Et du Soleil refuse l'amitié,
Lui qu'elle a tant souvent désiré.

☽ La rog aux papillons ☾
( Chanson traditionnelle estane, écrite par Murmures et Grésillements )
« Dans les temps anciens vivaient
Une Rog et ses trois filles.
Près d'un lac elles habitaient,
Dans une forêt près d'ici.
La Rog aux papillons
Tournoyait dans le jour
Espérant en secret
Retrouver l'amour.
Le mari était parti
En chasse un matin.
Ce fut la dernière fois qu'elle le vit.
Jamais il ne revint.
La Rog aux papillons
Tournoyait dans la nuit.
Près du lac elle soupirait
Et recherchait l'oubli.
La tristesse qui la rongeait
L'emporta un soir.
Dans le lac elle se jeta
Abandonnant tout espoir.
La Rog aux papillons
Tournoyait dans la mort.
Pourtant elle fut sauvée,
Ramenée sur le bord.
Elle était hors de l'eau,
Mais à la surface
Flottaient les trois manteaux
De ses filles qui prirent sa place.
Depuis trois papillons
Tournoient dans sa vie.
Trois âmes envolées,
Un amour infini. »
